🍸 Tim Burton A Réalisé Sleepy En 1999
Ala base, Sleepy Hollow: la légende du Cavalier sans tête, réalisé par Tim Burton en 1999, est l'adaptation d'une nouvelle de Washington Irving. Tout commence en 1993. La société Paramount a pour ambition de tourner un
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Toutrécemment, Tim Burton à réalisé une comédie musicale qui lui tenait à cœur depuis fort longtemps: Sweeney Todd, le barbier démoniaque de Fleet Street. L'œuvre de Burton est régulièrement analysée comme d'inspiration gothique.[18]
TimothyWilliam Burton alias Tim Burton est né le 25 août 1958 à Burbank (Californie). Il est réalisateur de films dont la particularité est que les personnages ont tous un air cauchemardesque. Dans son enfance, il adore la peinture, le dessin. Il regardait des fims d'horreur dont il se passionne. Son acteur préféré était Vincent Price.
En1994, Johnny Depp devient ainsi le réalisateur de séries Z devenu culte après sa mort Ed Wood, un enquêteur cherchant à débusquer qui est le cavalier sans tête dans Sleepy Hollow (1999), le tenant de l'usine à chocolat fantastique de Charlie et la chocolaterie (2005) et il prête enfin sa voix au personnage principal du film d'animation Les Noces funèbres de Tim
DannyElfman retrouve son fidèle réalisateur Tim Burton avec qui il invente un univers unique de conte, mélange d'enfance et de morbide, de romance et de cauchemar. Avec SLEEPY HOLLOW, hommage des films d'horreur de la Hamer, Elfman compose un score moins fantaisiste qu'à l'habitude (MARS ATTACKS ou BEETLEJUICE), assez sobre, installant une
Letemps de s'en remettre, Tim BURTON récidive 3 ans plus tard avec "Sleepy Hollow" [1999] où les Edward ScissorHands Addicts assistent, médusés, à l'agonie inexplicable de leur idole. Certes la photo est jolie, mais Tim BURTON préfère s'enfoncer dans les brumes du marketing plutôt que de donner vie à ses personnages ou de s'intéresser à un script qui
Lefilm a été réalisé à partir de « poupées » ayant pour modèle les dessins de Burton. Sleepy Hollow (La Légende du Cavalier sans Tête) Ce film a été réalisé par Tim Burton en 1999. Il
TimBurton: Naissance: 25 août 1958 (49 ans) Burbank, Californie (États-Unis) Nationalité: Américaine: Profession(s) Réalisateur: Films notables: Batman. Edward aux mains d’argent Batman, le défi Sleepy Hollow Big Fish. Conjoint(e) Helena Bonham Carter: Enfant(s) Billy Ray Burton (4 octobre 2003) Indiana Rose Burton (15 décembre 2007) Fiche IMDb; Tim Burton,
Sbxb. Saga Tim Burton Sleepy Hollow 1999 SLEEPY HOLLOW SLEEPY HOLLOW Résumé En 1799, l’inspecteur Ichabod Crane, qui se vante d’être un policier moderne et rationnel, est envoyé par ses supérieurs élucider trois meurtres étranges commis par décapitation dans le bourg isolé de Sleepy Hollow, habité par une communauté hollandaise. Sur place, bien que courtoisement accueilli, l’inspecteur Crane ne s’attire pas la sympathie de la population et se heurte à ce qu’il appelle de la superstition puisque, selon les notables, le coupable de ces meurtres est un cavalier sans tête mort depuis vingt ans ! Critique Chef d’œuvre de Tim Burton, ce film mêle avec bonheur horreur, émotion et humour noir. Le réalisateur voulait rendre hommage à la mythique Hammer, d’où le choix également de Christopher Lee pour un tout petit rôle. Ironiquement, quand le nom de l’acteur apparaît au générique, il a déjà quitté le tournage ! Ce film s’appuie sur une œuvre majeure du folklore américain mais, plus largement, ce sont les contes de fées qui sont mises à l’honneur avec la recréation de cet univers noir. D’ailleurs, le film est largement tourné en nuances de gris piqueté de couleur. Visuellement, c’est très fort et cela fait ressortir la dimension fantastique du film. Dans un premier niveau de lecture, il y a l’opposition évidente du rationalisme et du fantastique. Le cœur de Burton ne penche visiblement pas du premier côté tant il se plaît à ridiculiser Ichabod Crane ! La scène où Crane/Depp reconstitue l’attaque est une parodie jouissive des méthodes de la police scientifique ! A aucun moment, la science n’aidera le policier. Par contre, la raison l’aidera à reconstituer l’écheveau des machinations d’ici-bas. Cette opposition s’est vue soulignée d’entrée de jeu entre la scène de poursuite en calèche et le travail de Crane à New York. En outre, le côté policier » est évacué très vite lorsque les notables – une belle brochette réunie par Burton ! Tous acteurs de talent, choisis parce qu’ils étaient un peu dingues » selon la formule de Michael Gambon – racontent à Crane la légende du cavalier sans tête. L’histoire ne vise donc pas tant à savoir qui est le coupable d’autant que Crane n’est guère doué ! que de permettre à Ichabod d’accepter la possibilité de l’inexpliqué ; d’admettre que la raison ne peut pas tout. La plus grande ruse du Diable est de faire croire qu’il n’existe pas disait le pape Benoît XVI mais, ici, c’est pire encore puisque le cavalier se montre ! L’œuvre au noir est en plein déroulement ! Il est intéressant que l’histoire soit située en 1799 car, ainsi que le souligne Crane, elle appartient au XVIIIème siècle et non au XIXème qui s’annonce comme le siècle du progrès scientifique. C’est comme s’il fallait accepter ce passé infréquentable pour l’exorciser et passer à autre chose. Légende américaine, La légende du cavalier sans tête » semble dire aux États-Unis qu’il est temps d’abandonner leur passé pour se projeter vers l’avenir. Pour que Ichabod Crane accepte le mystère, il passera par trois rêves nombre symbolique ainsi que le montrent tous les contes et, depuis Lovecraft, autre écrivain américain, on sait l’importance du monde des rêves » ; trois magnifiques séquences mêlant à la fois une poésie onirique donnant l’occasion à Lisa Marie, dans un rôle muet, de se montrer belle et mystérieuse ; et horreur du passé de Crane qu’il revit un peu plus loin à chaque fois. Il ne pourra pas résoudre le mystère avant d’avoir accepté son passé. En ce sens, Sleepy Hollow est un film psychanalytique explorant l’inconscient collectif de l’Amérique et celui particulier de Crane. L’Histoire a une place particulière. Elle explique en effet la présence du cavalier par les horreurs de la guerre d’indépendance américaine. Ensuite, c’est l’histoire locale qui est en jeu car ce sont les relations établies historiquement entre les personnages qui expliquent le surgissement du cavalier au milieu de la communauté. Une communauté repliée sur elle-même, qui hésite entre faire bloc contre l’étranger un classique et exorciser les démons qui la rongent et l’empêche d’avancer. Quelque part, Crane agit à la fois comme un révélateur il met à jour les tensions et un psychanalyste il fait parler les gens. Quand les choses sont dites, elles sont acceptées et peuvent être combattues. Détail croustillant, pour incarner les membres de la communauté flamande, Burton engagea des acteurs britanniques ! Pour aller au fond des choses, Tim Burton a recours aux procédés de l’horreur et c’est une réussite. Les attaques du cavalier sont des merveilles combinant le meilleur de la technique à une musique excellente et une réalisation littéralement inspirée. Une des plus fortes, c’est lorsque le juge veut s’enfuir et que Crane l’interroge. On passe brusquement d’une ambiance sinistre mais normale » à une ambiance infernale puis, une fois le crime accompli, à une pincée d’humour ! Johnny Depp est absolument génial, au meilleur de sa forme. Il donne corps à Crane en faisant ressortir son ambiguïté, être à la fois dans l’excentricité et dans la fragilité, selon le portrait que trace Burton du personnage. Anecdotes Scénario Andrew Kevin Walker, auteur de Se7en 1995 ; d’après l’œuvre de Washington Irving. Depuis sa parution, La légende du cavalier sans tête » a fait l’objet de plusieurs adaptations cinématographiques. En 1896, William K. L. Dickinson en tire un court-métrage Rip leaing Sleepy Hollow. En 1908 et 1912 sortirent deux Legend of Sleepy Hollow. En 1922, Will Rogers incarne Ichabod Crane dans The Headless Horseman ; rôle repris en 1980 par Jeff Goldblum dans le téléfilm The legend of Sleepy Hollow. En 1958, Clyde Geronimi réalisa un film d’animation, The legend of Sleepy Hollow ; un autre dessin animé fut réalisé en 1999. Le budget était de 80 millions $. Le film a rapporté 265 millions. Faute de site intéressant, le film se tourna à Londres, dans une ancienne usine Rolls Royce. En tournant sous un éclairage argentique, il devenait impossible de discerner le décor de l’extérieur. Le village fût bâti en trois mois. Il fut reconstruit sur les terres du domaine de Hambledon, dans le comté de Buckingham. C’est la seule prise de vue extérieur de tout le film. La forêt a été recrée par Rick Heinrichs qui décrit l’arbre des morts » comme la souffrance faite sculpture sur bois ». Au naturel, Christina Ricci est brune et Miranda Richardson rousse. Elles sont ici toutes les deux blondes. J’ai rencontré Christopher Lee, disait Burton au site cranky en 1999, et c’est comme si je me retrouvai face à Dracula en personne ! » Les studios proposèrent Mel Gibson, Brad Pitt ou Liam Neeson mais Burton engagea Johnny Depp. En VO, Crane parle d’elfes » mais la VF préfère goules » ; sans doute plus terrible ! Christopher Walken dut porter des lentilles spéciales pour créer le regard effrayant du cavalier. L’acteur n’aimait pas les chevaux, ce qui rendit parfois compliqué son travail. Pour certaines scènes, l’équipe ressortit un cheval mécanique vieux de 40 ans et le remit en service. L’acteur qui jouait le cavalier devait porter un masque bleu parce que c’est une couleur qui s’efface très facilement sur ordinateur. Cela permettait de donner l’impression qu’il y avait réellement un corps sans tête ! Miranda Richardson/Mary Van Tassel actrice britannique, vue au cinéma dans Empire du Soleil 1987, The Crying Game 1992, Avril enchanté 1992, Golden globe de la meilleure actrice, Kansas City 1996, The Hours 2002, Harry Potter et la coupe de feu 2005, Harry Potter et les reliques de la mort 2010, Churchill 2017. Elle tourne aussi pour la télévision La Vipère noire 1986-1989, 1999, Absolutely Fabulous 1994, 2004, Michael Gambon/Balthus Van Tassel acteur irlandais, surtout connu pour avoir incarné Dumbledore dans la saga Harry Potter 2004-2011 après le décès de Richard Harris. Il a débuté au théâtre sous la direction de Laurence Olivier. Il a tourné notamment dans Le mystère de la bête humaine 1974, Le Cuisinier, le voleur, sa femme et son amant 1989, Mary Reilly 1996, Gosford Park 2001, Open Range 2003, Raisons d’État 2006, Le Livre d’Eli 2010, Kingsman le cercle d’or 2017. Commandeur de l’Ordre de l’Empire britannique 1989, il fut anobli chevalier en 1997. Casper van Diem/Bron acteur américain, vu au cinéma dans Straship Troopers 1997, Tarzan et la cité perdue 1998 et à la télévision dans On ne vit qu’une fois 1993-1994, Au-delà du réel, l’aventure continue 1997, Titans 2000-2001, Monk 2008-2009, 3 épisodes. Christina Ricci/Katerina Van Tassel actrice américaine, révélée par ses participations aux films La Famille Addams 1991 et Les valeurs de la famille Addams 1993, elle joue ensuite dans Las Vegas Parano 1998, Monster 2003, Bel Ami 2012. Elle a aussi tourné pour la télévision Ally McBeal 2002, Saving Grace 2009, Pan Am 2011-2012. Richard Griffith/juge Philips acteur britannique 1947-2013, il joue beaucoup au théâtre et s’est notamment fait connaître en incarnant l’oncle Vernon dans la saga Harry Potter 2001, 2002, 2004, 2007, 2010. Au cinéma, il a également joué dans Superman 2 1980, Les chariots de feu 1981, Gandhi 1982, Greystoke, la légende de Tarzan 1984, Y a-t-il un flic pour sauver le président ? 1991, Vatel 2000, Hugo Cabret 2011. Il a tourné aussi pour la télévision Bergerac 1982, Inspecteur Morse 1993, Les contes de Canterbury 1998, Episode 2011. Anobli officier de l’Ordre de l’Empire britannique en 2008. Il décède de complication à la suite d'une chirurgie cardiaque. [[Ian McDiarmind/le docteur Lancaster acteur britannique, surtout connu pour avoir joué le chancelier Palpatine dans Star Wars 1983, 1999, 2002, 2005 et être la voix originale de l’Empereur dans Star Wars rebels 2018. On l’a vu dans La malédiction de la vallée des rois 1980, Le plus escroc des deux 1988, et The Lost city of Z 2017. Il a également tourné pour la télévision Les professionnels 1979, Inspecteur Morse 1990, Les aventures du jeune Indiana Jones 1993, MI-5 2004, Utopia 2014. Première apparition de Christopher Lee 1922-2015, qui joue le bourgmestre, dans l’univers de Tim Burton. L’acteur britannique reviendra dans Charlie et la chocolaterie, Alice au pays des merveilles voix et Dark Shadows. Michael Gough et Jeffrey Jones sont des habitués de Burton. Retour à l'index
BEETLEJUICE + EDWARD AUX MAINS D’ARGENT + SLEEPY HOLLOW, par Tim Burton Un article de TORNADO On se fait une soirée VHS pour Halloween ?© Warner Home Video, Fox Video, Paramount PicturesSource Depop, Amazon, Back To The Media Cet article portera sur trois films de Tim Burton à très grosse résonance halloweenienne BEETLEJUICE, EDWARD AUX MAINS D’ARGENT et SLEEPY HOLLOW. Il y a déjà des articles sur le blog dédiés à certains opus de la filmographie de l’éternel garnement d’Hollywood, notamment un, consacré à ses deux BATMAN, et un autre, à son DARK SHADOWS. Soit trois adaptations. Parions qu’il y en aura d’autres dans un avenir plus ou moins indéfini. Pour l’heure, nous vous proposons d’éclairer la lanterne d’Halloween en parlant de l’un des auteurs les plus en phase avec cette pure fête de geeks… Ne répétez jamais trois fois Beetlejuice, Beetlejuice, Beetlejuice !!!© Warner Bros Pictures BEETLEJUICE Tim Burton réalise BEETLEJUICE en 1988. C’est son deuxième long métrage, après PEE WEE’S BIG ADVENTURE 1985 et juste avant BATMAN 1989.Voici la première œuvre séminale du style Tim Burton » si l’on excepte ses courts métrages de jeunesse, VINCENT et FRANKENWEENIE en particulier, qui dévoilait soudain son univers si particulier, sorte de mélange entre une galerie gothique tout droit sortie d’une fête d’Halloween, de poésie lunaire un peu adolescente et de références à un cinéma de série des thématiques récurrentes et autres parti-pris esthétiques du réalisateur sont instantanément présents Les morts qui côtoient les vivants, les divers motifs visuels carrelages en damier noir et blanc, habits à rayures, spirale, les perspectives déformées surréalistes, la demeure isolée du reste de la ville souvent un manoir sur une colline, le pont en forme de passage symbole de l’entre-deux mondes, et surtout deux quasi-invariables La figure du marginal, ici interprétée par la jeune Winona Ryder, qui incarne le stéréotype de l’adolescente gothique aux yeux cernés de noir, fascinée par le monde des morts. Et la musique de Danny Elfman, aux accents étranges et joyeusement lugubres, comme si on était à la fête des sorcières ! Ici, pas question de faire peur. Toute cette imagerie macabre et perverse le personnage de Beetlejuice est un immonde vicelard écœurant ! n’est qu’un prétexte pour rire de la mort et des peurs enfantines, exactement comme à la fête d’Halloween dans le contexte moderne des pays le film est un hallucinant cocktail de délire surréaliste, Burton profite de cette liberté d’expression pour rendre hommage aux œuvres de Ray Harryhausen en privilégiant les effets spéciaux image par image » à l’ancienne, insistant lourdement et volontairement sur leur côté factice les spectateurs prétendant que tout cela est mal fait » seraient bien entendu complètement à côté de la plaque….Dans un ordre d’idées similaire qui consiste à citer les anciens », le réalisateur rend également un hommage appuyé au chanteur Harry Bellafonte et au Calypso, genre musical complètement tombé dans l’oubli, mais très à la mode dans les années 60 !Avec BEETLEJUICE, Tim Burton s’impose dès lors comme un auteur amoureux de la mythologie populaire et des oubliés » de cette contre-culture, ainsi que de la magie de l’enfance et des délires de geeks. Derrière son apparente innocence et sa forme incongrue de bizarrerie cinématographique, BEETLEJUICE est pourtant un authentique film d’auteur !Mention spéciale à l’acteur Michael Keaton, qui interprète une ordure attachante unique en son genre. Il donne ainsi la réplique aux jeunes Winona Ryder, Alec Baldwin et Geena Davis. A noter également la présence de Jeffrey Jones, l’un des acteurs récurrents de la filmographie burtonienne… Et toutes les adolescentes étaient amoureuses du beau ténébreux…© 20th Century Fox EDWARD AUX MAINS D’ARGENT EDWARD AUX MAINS D’ARGENT EDWARD SCISSORHANDS est réalisé en 1990. Souvent considéré comme le chef d’œuvre de son auteur, il s’agit en tout cas du film qui illustre le plus profondément sa filmographie et ses thématiques pitch Edward est un individu différent à plus d’un titre Créé de toute pièce par un savant telle la créature de Frankenstein, mais non achevé, il possède des ciseaux à la place des mains. Il a vécu seul toute sa vie dans un manoir, isolé du reste du monde…Doté d’un look qui hésite entre celui de The Crow et celui du chanteur de The Cure, il trimballe sa figure gothique d’éternel adolescent marginal et solitaire, comme Tim Burton les chez une famille affable au cœur d’une petite banlieue résidentielle, il séduit d’abord les gens par sa différence, avant d’être exclu de la société pour les mêmes raisons…D’un simple point de vue scénaristique, il y aurait beaucoup à dire sur la profondeur thématique et philosophique du film Le fait qu’Edward exerce son art de sculpteur en premier lieu sur des végétaux, puis sur des animaux et enfin sur des humains, avant d’être banni de la communauté et de ne plus sculpter que des minéraux et plus exactement de la glace, en dit long sur le parcours initiatique de cet éternel adolescent à la recherche de sa propre identité…C’est ainsi que Tim Burton, qui avoue dès le départ s’inspirer de sa propre adolescence marginale au cœur d’une banlieue similaire, développe un éloge de la différence, en condamnant sans équivoque cette norme » au sens de normalité sociale, qui s’impose comme l’ennemie d’une certaine forme de pureté et de vérité. Dans ce contexte, évidemment, le droit à la différence est inconcevable et finalement faut voir évoluer cette petite ville, véritable suburb métaphorique, d’abord uniforme, puis transformée physiquement par la personnalité originale d’Edward, devenir glaciale et menaçante au nom du refus de la différence ! La forme du récit, basée sur celle des contes de fées une vieille narratrice raconte l’histoire à une petite fille, est une idée brillante puisque, depuis toujours, les contes ne sont que des paraboles sur la cruauté de l’existence, en contrepoint de laquelle ils servent d’initiation et d’ point de vue plastique, Burton se montre également très convainquant dans sa manière d’utiliser les couleurs et toute la symbolique qui en découle, opposant régulièrement le noir et le blanc à toute une gamme de teintes pastel la fadeur acidulée de la petite bourgeoisie américaine, avant que la personnalité d’Edward, qui refoule sa colère en sculptant avec frénésie des statues de glace depuis son manoir haut-perché, ne recouvre cette banlieue hostile d’une pellicule de neige purifiante et immaculée, effaçant toute note colorée…Film d’auteur complet dans le fond et dans la forme, EDWARD AUX MAINS D’ARGENT est probablement le film le plus abouti et le plus profond de son auteur. Il marque la naissance d’un univers poético-gothique qui fera école, en même temps que la convergence d’une poignée d’artistes apparemment faits pour se rencontrer. Johnny Depp inaugure en effet sa longue collaboration avec son réalisateur fétiche, qui lui offre par la même occasion un tremplin indiscutable pour sa carrière d’acteur de premier plan. Le compositeur Danny Elfman, quasiment présent sur tous les films de Burton, réalise ici son plus beau score. S’inspirant du CASSE-NOISETTE de Tchaïkovski, il crée un univers musical unique, entre le conte de fées et le conte lugubre, façon Halloween…Jamais par la suite le réalisateur ne retrouvera cette profondeur philosophique et cette mise en scène à la richesse thématique aux multiples symboles. Plus tard, ses figures marginales connaitront d’ailleurs un parcours initiatique inverse, pour finir intégrés dans le système social, un peu à l’image de sa filmographie…Pour finir, EDWARD AUX MAINS D’ARGENT est un hommage à l’acteur Vincent Price, célèbre pour avoir interprété les adaptations des œuvres d’Edgar Allan Poe dans les films de Roger Corman. Ce vétéran des films d’horreur, idole de Tim Burton depuis son enfance, joue ici son dernier rôle le vieux savant qui donne la vie à Edward, mais qui meurt de vieillesse avant de pouvoir achever son œuvre…. Il était déjà la principale source d’inspiration du réalisateur lorsque celui-ci tourna VINCENT, l’un de ses premiers courts-métrages disponible dans les bonus DVD de L’ETRANGE NOËL DE MR JACK… Halloween spirit !© Paramount Pictures SLEEPY HOLLOW LA LEGENDE DU CAVALIER SANS TÊTE selon Tim Burton, voilà de quoi alimenter les fantasmes de tout cinéphile amateur de contes gothiques dans la grande tradition des fêtes d’Halloween !Au départ, il y a le livre de Washington Irving publié en 1820. Et puis le dessin animé de Walt Disney un moyen-métrage couplé avec une autre adaptation LE VENT DANS LES SAULES de Kenneth Grahame intitulé LE CRAPAUD ET LE MAITRE D’ECOLE réalisé en 1949. Pour les américains, cette histoire de cavalier sans tête qui s’en prend à celles des pauvres ères dans la petite commune de Sleepy Hollow est une véritable institution, indissociable de la fête des morts !SLEEPY HOLLOW est le huitième long-métrage de Tim Burton ainsi que sa troisième collaboration avec l’acteur Johnny Depp. C’est une période un peu spéciale pour lui puisque le film est réalisé en 1999, entre MARS ATTACKS 1996 et LA PLANETE DES SINGES 2001, soit deux de ses films les moins représentatifs de sa signature si SLEEPY HOLLOW est un film burtonnien en diable, et pas qu’un peu ! Il s’agit ni plus ni moins de la déclaration d’amour du réalisateur adressée au cinéma horrifique de sa jeunesse, auquel il voue un véritable culte, une passion sans limites celui des années 50 et 60. A cette époque, un trio de pays les Etats-Unis, l’Italie et la Grande-Bretagne produit une impressionnante série de films d’horreur profondément gothiques, peuplés de goules et de vampires. Aux Etats-Unis, ce sont les films de Roger Corman dont on parlait plus haut. En Italie, les films de Mario Bava et d’une poignée de réalisateurs transalpins. En Angleterre, enfin, ce sont les productions de la Hammer Films, qui reprennent les grandes figures de la littérature horrifique à commencer par FRANKENSTEIN S’EST ECHAPPE et LE CAUCHEMAR DE DRACULA.SLEEPY HOLLOW est donc une succession de tableaux qui rendent tour à tour un hommage flamboyant à ces films représentatifs du cinéma fantastique et horrifique d’une époque toute entière, qui s’épanouissaient dans une somptueuse matérialisation graphique, tantôt dans un noir et blanc expressionniste inspiré des classiques des années 30, tantôt baignés d’une gamme de couleurs vives aux contrastes tout aussi appuyés. Dans cette volonté de brosser des tableaux, on trouve même des toiles de maître puisqu’au détour de certaines images, Buron reconstitue ouvertement l’univers visuel de Johannes Vermeer, notamment la célèbre JEUNE FILLE A LA 105 minutes, le spectateur est livré à des compositions picturales aussi splendides que ténébreuses, d’une perfection esthétique rarement atteinte sur un écran de cinéma, le tout rehaussé, comme d’habitude, par la musique funèbre et lyrique de Danny puisqu’il s’agit d’un film d’horreur, Burton et son équipe n’hésitent pas à traiter cet élément de manière frontale, livrant une saisissante série de scènes gores, d’une noirceur contrebalancée, juste ce qu’il faut, par un humour tout aussi noir… Beaucoup de critiques ont vu dans SLEEPY HOLLOW une très belle mise en forme, digne d’un travail d’orfèvre, mais ont reproché à Tim Burton une toile de fond plutôt légère, à travers laquelle le réalisateur ne laissait percer que quelques unes des thématiques récurrentes que l’on retrouve dans la plus-part de ses films. A bien y regarder, il y a pourtant beaucoup d’éléments intéressants. Il y a tout d’abord le déploiement de certains de ses motifs visuels principaux la spirale, l’arbre décharné, ainsi que le pont en forme de passage. Il y a ensuite le thème principal de Burton, celui du marginal esseulé le personnage interprété par Johnny Depp, lunaire et incompris de ses supérieurs, traumatisé par une enfance épouvantable. Mais il y a surtout une nouvelle thématique qui reviendra sans cesse dans la suite de sa carrière celle de l’absence, ou du déni du père ».Accuser le scénario d’une certaine vacuité sous prétexte qu’en soignant ses compositions picturales avec maniaquerie, Burton et ses scénaristes ont un peu délaissé la toile fond devient dès lors un non-sens, tant les éléments fédérateurs de sa filmographie sont ici réinjectés avec beaucoup de cohérence. Et puis le script n’est pas si mal, certes classique une sombre histoire de vengeance teintée de sorcellerie, mais qui recèle de belles résonnances sur l’opposition entre la raison et le surnaturel un policier qui réfléchit plus que les autres se retrouve opposé à un meurtrier sans tête !, avec une réflexion tout à fait intéressante sur la frontière entre la science et les croyances. Ichabod Crane Johnny Depp est un enquêteur aux méthodes rationnelles, à la pointe de la technologie et en avance sur son temps. Il sera néanmoins confronté au surnaturel, obligé ainsi de redéfinir les fondements de son existence, jusqu’à replonger dans un passé enfoui dans les limbes de l’oubli. Ce sera finalement l’amour d’une sorcière qui lui permettra d’évacuer tous les cauchemars qui le tourmentaient jusqu’ici…Soit, en définitive, une toile de fond tout à fait adaptée au traitement iconique, gothique et ténébreux du réalisateur, même si elle a tendance à être parfois éclipsée par ces tableaux noirs et baignés de brumes…Mais la plus grande réussite de SLEEPY HOLLOW réside peut-être dans son état d’esprit, au carrefour des cauchemars et des contes de fée. Avec un sens de l’alchimie unique, le réalisateur parvient à faire converger toutes les influences relevées plus haut dans une œuvre-somme où se retrouvent tous les éléments que l’on aime dans les fêtes d’Halloween, lorsque les obsessions morbides qui sont les nôtres sont transformées en fête cathartique, où la beauté lugubre de ces images gothiques devient si parfaite qu’il est possible de s’en délecter, d’en rire et d’en apprivoiser les définitive, tout cela n’est pas si mal pour un film souvent qualifié d’œuvre mineure dans la filmographie de son auteur, non ? En bonus la version Disney ! ——————– La BO du jour Qui a peur de la peur ?
Tim Burton, Fille bleue avec vin. 1997. Huile sur toile, 71,1 × 55,9 cm. Collection privée
tim burton a réalisé sleepy en 1999